conference de presse Dakar 29 novembre 2024

Conférence de Presse sur les Assassinats Politiques aux Comores à Dakar

Le vendredi 29 novembre 2024, une conférence de presse sera tenue au Grand Théâtre National de Dakar pour dénoncer les assassinats politiques et les actes de torture aux Comores. Cet événement, dirigé par les avocats Me Joanes Louis et Me Saïd Larifou, avait pour objectif de porter à l’attention du public les graves violations des droits humains perpétrées sous le régime du colonel Azali Assoumani, actuel chef de l’État comorien.

Depuis le 26 mai 2016, quarante personnes ont été assassinées pour des raisons politiques aux Comores. En outre, 123 personnes sont actuellement détenues et 21 personnalités politiques sont en exil. Parmi les cas les plus emblématiques, celui d’Ahmed Abdou, alias Fanou, un jeune militaire comorien, a suscité une indignation internationale. Arrêté puis assassiné en détention, la famille d’Ahmed Abdou subit aujourd’hui des persécutions de la part des autorités comoriennes, les poussant à fuir le pays et demander l’asile.

Les avocats ont déposé une plainte auprès du Parquet de Paris en vertu de la compétence universelle de la France pour juger des actes de torture commis à l’étranger, comme prévu par la convention de New York du 10 décembre 1984. La plainte vise notamment le colonel Azali Assoumani, son fils Loukman Azali, commandant de la gendarmerie, ainsi que d’autres responsables, pour assassinats, tortures, et persécutions. Une autre plainte a également été déposée contre Monsieur Mohamed Djouneid, procureur de la République près du tribunal de Moroni, pour son rôle dans l’obstruction à la vérité sur la mort d’Ahmed Abdou.

Cette conférence de presse est un appel à la communauté internationale pour agir face à la montée de la violence politique aux Comores. Me Saïd Larifou a rappelé l’importance de la justice et de la transparence pour permettre aux victimes de retrouver leur dignité. Les avocats ont annoncé que d’autres actions judiciaires seraient entreprises dans plusieurs pays pour faire respecter les droits humains et obtenir justice pour les victimes comoriennes.