L’instrumentalisation Politique du Stade Malouzini: Une Violation Inacceptable des Valeurs du Sport
Moroni, le 3 décembre 2024
Le RIDJA-PACTEF exprime sa vive préoccupation concernant la politisation du stade international de Malouzini, entreprise par les autorités comoriennes, sous la direction du Colonel Azali Assoumani. Alors que l’État comorien a la responsabilité d’encourager le sport et de soutenir la jeunesse en offrant des espaces pour la pratique sportive, il est essentiel de rappeler que le sport doit demeurer indépendant de toute ingérence politique.
Les chartes des grandes institutions sportives internationales, telles que la FIFA et la CAF, sont claires sur ce point: le sport doit être pratiqué de façon autonome, sans discrimination et dans un esprit de neutralité absolue. Toute forme d’instrumentalisation politique des infrastructures sportives constitue une violation des principes fondamentaux sur lesquels reposent ces institutions. Le stade Malouzini, construit pour devenir un symbole d’unité et de développement sportif, se retrouve aujourd’hui au cœur d’une controverse qui menace l’essence même du sport comorien.
C’est pour cette raison que le RIDJA-PACTEF a décidé d’adresser une correspondance officielle à la FIFA, à la CAF et aux organisations olympiques internationales, afin de solliciter leur intervention immédiate. Le parti demande l’annulation de la décision des autorités de rebaptiser le stade Malouzini avec un slogan politique, « LE RENOUVEAU », qui est directement associé au parti au pouvoir, la Convention pour le Renouveau des Comores (CRC). Cette démarche s’apparente à une tentative claire d’influencer la jeunesse et d’utiliser le sport à des fins partisanes, allant ainsi à l’encontre des règles de neutralité imposées par les instances sportives internationales.
Les organismes de tutelle des sports, notamment ceux liés aux Jeux Olympiques et au football mondial, se doivent de réagir face à cette situation. La question de l’indépendance du sport est cruciale, et la présence de hauts responsables politiques et militaires dans les instances de direction sportives pose une problématique sérieuse de compatibilité avec les valeurs du sport. Le RIDJA-PACTEF appelle à une réévaluation de cette situation pour garantir que le sport aux Comores reste un vecteur de paix, d’épanouissement et de cohésion sociale.
En tant que parti politique engagé, nous croyons fermement que le sport doit être protégé de toute manipulation et que les jeunes comoriens méritent de grandir dans un environnement sportif exempt de toute pression politique. Nous attendons des institutions internationales qu’elles assument leurs responsabilités en prenant les mesures nécessaires pour restaurer l’intégrité du stade Malouzini, symbole de l’espoir et de la passion sportive pour toute une nation.
Le Bureau Politique du RIDJA-PACTEF