Azali Assoumani : Accusations de Quarante Assassinats sous son Régime

Lors de son passage à Ouagadougou le 26 janvier 2025, Me Saïd Larifou, avocat et homme politique comorien, a formulé de graves accusations à l’encontre du président des Comores, Azali Assoumani. Selon lui, depuis son accession au pouvoir en 2016, le président serait responsable de quarante assassinats. Ces allégations font écho à une situation politique tendue aux Comores, marquée par des incidents violents et des controverses judiciaires.

Retour sur l’Attaque du 13 septembre 2024

Le 13 septembre 2024, lors des funérailles d’un notable religieux à Salimani Itsandra, un jeune gendarme de 24 ans, Ahmed Abdou, a agressé le président Assoumani avec une arme blanche, le blessant légèrement. Immédiatement arrêté, Abdou a été retrouvé mort dans sa cellule le lendemain. Les autorités ont rapidement classé l’affaire, affirmant l’absence de blessures visibles et jugeant une autopsie inutile. Cette décision a suscité des critiques, certains y voyant une tentative d’étouffer l’affaire.

Réactions et Conséquences

La mort d’Ahmed Abdou a provoqué une vague d’indignation. Sa famille a subi des pressions, sa mère ayant été contrainte de déclarer publiquement que le corps de son fils ne portait pas de traces de violence, après avoir été détenue et interrogée par les autorités. Me Saïd Larifou affirme détenir des preuves impliquant le fils du président, Nour El-Fath Azali, dans cet assassinat. Il dénonce également un climat de répression généralisée, où les opposants au régime sont systématiquement réduits au silence.

Un Régime sous Haute Tension

Depuis sa réélection contestée en janvier 2024, Azali Assoumani fait face à une opposition croissante. Les accusations de népotisme se multiplient, notamment après la nomination de son fils à des postes clés du gouvernement. La fermeture de la Cour constitutionnelle et de la Cour anti-corruption a également conduit l’Union européenne à suspendre sa coopération avec les Comores.

Appels à la Résistance

Face à cette situation, Me Saïd Larifou appelle le peuple comorien à exercer son droit à la légitime défense contre un régime qu’il qualifie de dictatorial. Il exhorte la communauté internationale à ne pas fermer les yeux sur les exactions commises et à soutenir le peuple comorien dans sa quête de justice et de démocratie.

Ces allégations, si elles sont avérées, révèlent une crise profonde aux Comores, où les droits humains et les libertés fondamentales seraient gravement menacés. Il est essentiel que des enquêtes indépendantes soient menées pour faire la lumière sur ces accusations et traduire les responsables en justice.

⚠️ ALERTE – UNE ATTAQUE CONTRE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE AUX COMORES ! ⚠️

Me Saïd Larifou dénonce avec force l’injustice subie par Abdou Moustoifa, journaliste de l’agence Reuters aux Comores, victime d’une cabale orchestrée pour museler la presse indépendante.

👉 Placé en garde à vue sans motif valable.
👉 Accusé dans un procès fantôme, sans charges réelles.
👉 Sanctionné pour avoir simplement rapporté des faits.

Cette instrumentalisation de la justice pour faire taire les voix libres est inacceptable. La déclaration du colonel Azali Assoumani, qui a transféré des pouvoirs présidentiels à son propre fils par décret anticonstitutionnel, illustre un régime qui piétine la démocratie.

📣 Nous ne pouvons rester silencieux !
Me Saïd Larifou appelle les citoyens, la société civile et les défenseurs des droits de l’homme à se mobiliser et à manifester pour défendre la liberté de la presse et la justice.