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Au Sommet de Nice, le cri d’alerte de Me Saïd Larifou pour sauver les Comores de la catastrophe écologique

Du 9 au 13 juin 2025, le Sommet des Océans à Nice a réuni des voix influentes pour discuter de la préservation des mers et des océans. Parmi les intervenants, Me Saïd Larifou, avocat comorien et leader du RIDJA-PACTEF, a pris la parole pour alerter sur les menaces environnementales auxquelles sont confrontées les Comores, un archipel particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique.

Un constat alarmant : l’inaction du gouvernement d’Azali Assoumani

Face à l’aggravation des phénomènes climatiques, notamment l’érosion côtière et la montée du niveau de la mer, le gouvernement du colonel Azali Assoumani reste largement inactif. Malgré plusieurs années au pouvoir, aucune politique environnementale cohérente et efficace n’a été mise en place pour faire face à la crise climatique qui touche les Comores, mettant en péril la sécurité écologique, sociale et économique des îles.

Me Saïd Larifou a souligné que l’inaction des autorités comoriennes est d’autant plus préoccupante après les catastrophes naturelles récentes, comme le cyclone Chido qui a frappé Mayotte en décembre 2024. Ce cyclone a mis en lumière la vulnérabilité de l’archipel et a démontré le manque de préparation du gouvernement face à de tels événements climatiques.

Les conséquences de l’inaction sur l’environnement comorien

Les Comores sont l’un des pays les plus exposés aux effets du changement climatique dans l’océan Indien, selon le rapport du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE, 2023). L’érosion côtière, les pénuries d’eau, et la perte de biodiversité menacent gravement la vie des habitants et les écosystèmes locaux. De plus, le recul des plages, l’intrusion de l’eau salée dans les terres agricoles et la destruction des habitats marins sont des signes évidents de l’impact de l’inaction du gouvernement.

À Moroni et dans d’autres zones côtières, comme Iconi et Mitsamiouli, les communautés locales constatent chaque année une diminution significative de leurs terres cultivables et la perte de ressources naturelles vitales pour leur survie.

Le manque de réponse face aux catastrophes naturelles

Malgré les catastrophes telles que le cyclone tropical Kenneth en 2019, qui a causé la mort de six personnes et affecté plus de 370 000 Comoriens, le gouvernement n’a pas pris de mesures structurantes pour renforcer la résilience de l’archipel face aux crises climatiques. Les actions ponctuelles comme le reboisement ou la sensibilisation restent insuffisantes face à l’ampleur des besoins et des menaces immédiates.

Les priorités environnementales négligées par le gouvernement

  • Gestion des déchets : Plus de 65 % des déchets ménagers ne sont ni triés ni recyclés, aggravant la pollution plastique dans les zones côtières.
  • Déforestation : La couverture forestière des Comores a perdu 11 % entre 2000 et 2020, en grande partie due à l’agriculture sur brûlis.
  • Accès à l’eau potable : En 2023, près de 40 % des Comoriens n’ont pas accès à une eau propre et sûre.
  • Biodiversité menacée : Plusieurs espèces endémiques, comme le pigeon des Comores, sont en déclin faute de mesures de protection.

Un appel à une stratégie climatique ambitieuse et à une gouvernance responsable

Me Saïd Larifou a insisté sur la nécessité de changer de cap et d’adopter une politique environnementale ambitieuse pour sauver les Comores. Cela inclut la mise en place d’une stratégie d’adaptation climatique, financée de manière transparente, et la collaboration avec les communautés locales et les acteurs régionaux.

Pour le leader du RIDJA-PACTEF, il est impératif que le gouvernement prenne ses responsabilités face à la crise climatique. La gouvernance actuelle du colonel Azali Assoumani, marquée par des concessions de blocs pétroliers offshore et des pratiques de gouvernance opaque, est incompatible avec une politique environnementale durable.

La corruption et l’inaction : des obstacles à une transition écologique réelle

Les anti-valeurs telles que la corruption, les assassinats politiques et les détournements de fonds empêchent l’adoption d’une politique environnementale transparente et ambitieuse. Me Saïd Larifou a affirmé que la seule solution pour sauver l’archipel des Comores était de changer de régime.

Conclusion : Pour un avenir durable, il est temps de changer le régime politique

Le temps est venu pour les autorités comoriennes de prendre des mesures concrètes et responsables pour garantir un avenir sûr et durable à leurs populations. Face aux défis environnementaux qui se profilent à l’horizon, il est urgent de repenser la gouvernance et de privilégier des politiques climatiques adaptées aux réalités locales. Les Comoriens méritent un avenir où leur sécurité écologique et économique est protégée.