Discours d’Azali Assoumani : Analyse d’une Gouvernance à la Dérive

Introduction :
Dans une interview récente, le président comorien Azali Assoumani s’est livré à un exercice de communication destiné à peindre un tableau flatteur de sa gestion. Cependant, une analyse approfondie de ses propos révèle une réalité bien différente : une gouvernance marquée par des promesses non tenues, une corruption omniprésente et un déni flagrant des aspirations du peuple comorien. Cet article propose une analyse critique de ce discours et des défis auxquels les Comores continuent de faire face sous sa direction.


1. Des gesticulations face aux catastrophes naturelles
Alors que les Comores sont régulièrement frappées par des cyclones dévastateurs, les mesures prises par le gouvernement restent purement symboliques. Si Azali met en avant des déclarations et des actions ponctuelles, les besoins réels du pays en infrastructures résilientes et en prévention durable sont négligés. Les fonds destinés aux victimes de catastrophes, souvent détournés, laissent ces dernières dans une détresse persistante, révélant un mépris inquiétant pour les souffrances de la population.


2. Une insécurité alarmante minimisée
La violence, tant institutionnelle que sociale, continue de gangréner la société comorienne. L’agression subie par Azali lui-même aurait pu être l’occasion d’une réforme significative de la sécurité, mais ses réponses se limitent à des déclarations sans effet. La jeunesse, instrumentalisée plutôt que soutenue, subit les conséquences de cette absence de vision, exacerbant une précarité déjà insupportable.


3. Une corruption systémique protégée par le pouvoir
Les promesses de lutte contre la corruption sont contredites par une réalité où les détournements de fonds publics et l’enrichissement illicite prospèrent au plus haut niveau de l’État. Les institutions supposées garantir la transparence sont muselées, laissant place à un système où l’impunité règne.


4. Une jeunesse abandonnée et instrumentalisée
Présentée comme la clé de l’avenir du pays, la jeunesse comorienne est en réalité abandonnée à son sort. Faute d’opportunités dans l’éducation, l’emploi et l’entrepreneuriat, elle devient la victime d’un système qui préfère l’assistanat au développement. Les promesses de redynamisation restent des illusions, renforçant le désespoir des nouvelles générations.


5. Un simulacre de démocratie
Les élections, censées refléter la volonté populaire, sont devenues un outil de légitimation d’un pouvoir autoritaire. Entre manipulations et fraudes, le processus électoral perd sa crédibilité, plongeant davantage le pays dans une crise de confiance.


Conclusion : Vers un avenir à construire
Le discours d’Azali Assoumani illustre une gouvernance marquée par l’inaction, la corruption et le mépris des besoins fondamentaux de la population. Pour sortir de cette impasse, il est impératif de repenser les priorités, renforcer les institutions, et instaurer un dialogue sincère avec la société civile. Sans une rupture profonde avec cette gestion calamiteuse, les Comores risquent de sombrer davantage dans une crise multidimensionnelle. Il est temps d’agir pour un avenir meilleur.